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EtablissementEcole nationale Supérieure Vétérinaire-Rabie Bouchama
AffiliationDépartement des Sciences Vétérinaires
AuteurBOUSHAKI, DJAMILA
Directeur de thèseKECHEMIR ISSAD NADIA (Professeur)
Co-directeurDIA LAMINE MAMMADOU (Professeur)
FilièreSciences Vétérinaires
DiplômeDoctorat
TitreÉPIDÉMIOLOGIE DE LA TRYPANOSOMOSE CAMELINE DANS LES WILAYAS DU GRAND SUD
Mots clésDROMADAIRE - TRYPANOSOMOSE-TRYPANOSOMA EVANSI- PRÉVALENCE- CATT- ELISA- PCR
RésuméLa trypanosomose est une hémoparasitose causée par Trypanosoma evansi dont la transmission mécanique est assurée par diverses espèces d’insectes piqueurs hématophages, principalement les tabanidés. Outre l’importance médicale et économique, la trypanosomose, constitue également un frein majeur au développement du dromadaire, source principale de protéines animales dans les régions où cet élevage est pratiqué (Atarhouch et al., 2000). Dans les pays à vocation d’élevage camelin, la trypanosomose à T. evansi a été étudiée et désignée par de nombreux auteurs comme étant une pathologie dominante à importance économique et médicale considérable. Leurs travaux s’articulent souvent sur les taux d’infection ou prévalence comme par exemple, au Soudan (Shommein & Osman, 1987), au Mali (Diall et al., 1993), en Jordanie (Abo-Shehada et al., 1999), au Tchad (Ndoutamia et al., 1999), au Niger (Pacholeck et al., 2000), au Maroc (Atarhouch et al., 2000), et en Espagne (Gutierrez et al., 2000). En Algérie, l’étude menée dans le sud du pays a permis de démontrer la présence, de manière endémique, de la trypanosomose cameline à T. evansi. En effet, l’examen microscopique des frottis sanguins a permis de donner une prévalence parasitologique de 2,33 %, alors que la technique d’agglutination sur carte (CATT) a donné une séroprévalence de 20,30 %. Ce taux d’infection sérologique élevé associé aux hématocrites faibles a révélé l’importance de la trypanosomose chez le dromadaire en Algérie et confirme de ce fait, que c’est une dominante pathologique (Boushaki 2007). Cette étude est une première approche d’une situation épidémiologique mal connue, certaines informations telles que la prévalence de la maladie et les facteurs de risques influençant sa distribution sont déjà acquises. Cependant, elles méritent d’êtres approfondies par des investigations permettant de comprendre le phénomène de contamination du dromadaire dans son milieu naturel. A cet effet, nous envisageons d’entreprendre une enquête épidémiologique portant sur l’étude des différents éléments intervenant dans la transmission de la trypanosomose en Algérie, à savoir : • Diagnostic des animaux : la technique d’Amplification en Chaîne par Polymérase (PCR) pourrait être envisagée comme moyen de dépistage des dromadaires contaminés. En effet, elle constitue un progrès manifeste dans l’amélioration de la sensibilité et la spécificité du diagnostic, du fait qu’elle permet de révéler la présence de l’ADN des trypanosomes dans le sang et les tissus (Desquesnes et al., 2001 ; Reid, 2002). La PCR a été appliquée pour le diagnostic de T. evansi ainsi que pour l’évaluation de la prévalence réelle dans de nombreux pays (Atarhouch et al., 2000 ; Herrera et al., 2004 ; Singh et al., 2004 ; Njiru et al., 2004). L’identification de T. evansi par des marqueurs spécifiques et l’étude de sa variabilité génétique sont également envisageables afin de connaître les différents taxons qui pourraient exister en Algérie. • Le dépistage parasitologique, sérologique et/ou moléculaire de la maladie chez les petits ruminants, est envisageable afin de statuer sur leur rôle probable de réservoir de T. evansi. • Le vecteur : entreprendre une enquête entomologique par piégeage, afin de faire l’inventaire des insectes piqueurs responsables de la transmission de la trypanosomose cameline en Algérie et ceux-ci par utilisation des pièges Nzi et Tétra (Dia communication personnelle 2006). • Le milieu : la connaissance des différents parcours, des points d’eau et les lieux de rassemblement est nécessaire ; il serait intéressant d’introduire les outils récents tels que le système d’information géographique (SIG) pour l’identification des endroits riches en couverts végétaux qui pourraient représenter des gîtes favorables à la pullulation des insectes piqueurs. • Une stratégie de lutte pourrait être envisagée : il serait important de doter les laboratoires vétérinaires en matériel de diagnostic (CATT et PCR), en vue de dépister précocement les animaux infectés qui représentent des réservoirs potentiels. En période de pullulation du vecteur, il serait judicieux de prélever les animaux à risque et instaurer un plan prophylactique intégré basé sur le piégeage des insectes et le traitement de tous les animaux à sérologie positive par utilisation d’un trypanocide efficace chez le dromadaire tel que la Mélarsomine (Cymélarsan®) afin de réduire l’impact de la trypanosomose dans les régions endémiques. Un tel plan de lutte a été mis en place au Maroc dans le cadre d’un essai de programme prophylactique et où l’utilisation de Cymélarsan® a permis de réduire la prévalence de la maladie dans la région pilote (Rami et al., 2003).
StatutValidé
format unimarc