| Etablissement | Université de Tlemcen - Abou Bekr Belkaid | | Affiliation | Département Biologie | | Auteur | MEDJDOUB, Amel | | Directeur de thèse | MERZOUK HAFIDA (Professeur) | | Filière | Biologie | | Diplôme | Doctorat | | Titre | Évaluation des effets métaboliques d’un gavage par les pesticides (Mancozèbe, Métribuzine) chez le rat Wistar. | | Mots clés | pesticides, Métribuzine, Mancozèbe, lymphocytes, splénocytes, glucose, lipides, lipoprotéines, organes, rat, statut oxydant/antioxydant. | | Résumé | Le régime alimentaire est une source importante d’exposition des consommateurs aux pesticides qui sont associés à l’apparition des troubles métaboliques, cancérigènes, neurotoxiques, problème de fertilité avec affaiblissement du système immunitaire. Les objectifs de ce travail sont d’étudier les toxicités de certains pesticides couramment utilisés pour le traitement phytosanitaire des denrées alimentaires (région de l’ouest Algérien), la Métribuzine (herbicides) et le Mancozèbe (fongicide).
Pour cela, les effets des pesticides sur la prolifération des lymphocytes humains et des splénocytes de rats sont déterminés in vitro. Le traitement par la Métribuzine à de faibles concentrations (1-10 µM) entraine une stimulation de la prolifération lymphocytaires et de la production de cytokines. Cependant, aux concentrations plus élevées (25-100 µM), la Métribuzine induit une inhibition dose-dépendante de la prolifération lymphocytaire et de la sécrétion des cytokines. Nos résultats montrent que le Mancozèbe entraine une réduction dose-dépendante de la prolifération des lymphocytes et des splénocytes de rat. Il induit également une diminution de la sécrétion d'IL-2, INFγ et des IL-4 avec la dominance du phénotype Th1. Ces pesticides entrainent aussi des changements dans les taux intracellulaires de glutathion réduit, des hydroperoxydes, protéines carbonylées ainsi que dans les activités de la catalase et de la superoxyde dismutase (SOD), reflétant le stress oxydatif et les dommages au niveau de l’ADN surtout aux plus fortes concentrations.
De plus, la détermination in vivo des effets des pesticides à faible doses et à long terme (60 jours) sur le métabolisme des lipides et des protéines et le statut oxydant/antioxydant chez les rats mâles et femelles montre que le traitement aux pesticides induit une chute du poids corporel consécutive à une diminution de l’apport énergétique quotidien, une chute du tissu adipeux, une hyperglycémie, une augmentation du taux d’urée et de créatinine et une hyperlipidémie. De plus, une altération du statut oxydant/antioxydant est notée chez ces rats qui montrent une augmentation des teneurs plasmatiques et tissulaires en Malondialdéhydes (MDA), Diènes conjuguais (DIC), protéines carbonylées (PCAR) et des marqueurs de l’oxydation des lipoprotéines, avec une réduction du glutathion réduit, des activités de la catalase et de la vitamine C en faveur d’un stress oxydatif évident.
Il est donc nécessaire de prendre en charge les propriétés immunomodulatrices, les anomalies métaboliques et la présence d’un stress oxydatif élevé suite au traitement par les pesticides, Mancozèbe et Métribuzine, à des doses faibles.
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