| Etablissement | Université de Biskra - Mohamed Khider | | Affiliation | Département d'Architecture | | Auteur | ZEGGAR, Abdelrazak | | Directeur de thèse | MAZOUZ SAID (Docteur) | | Filière | Architecture et Urbanisme | | Diplôme | Doctorat | | Titre | L’EMPREINTE ECOLOGIQUE DES VILLES
ALGERIENNES
Estimation de l’empreinte écologique de trois villes des hauts plateaux centre: Djelfa, M’sila et Laghouat. | | Mots clés | L’EMPREINTE ECOLOGIQUE,VILLES
ALGERIENNES,Djelfa, M’sila et Laghouat. | | Résumé | Ce travail analyse la méthodologie du calcul de l’empreinte écologique tout en recherchant son application au niveau des villes en prenant comme exemple les trois villes des hauts plateaux centre (Djelfa, M’sila, Laghouat). L’empreinte écologique veut mesurer la pression sur l’environnement. L’échelle locale détient son importance du fait que presque la moitie de la population de l’Algérie habitent dans des villes. Les villes « sont au cœur des processus de globalisation, d’innovation économique, sociale et culturelle, de transformation de ressources et de recomposition des territoires ».
Cette recherche est basée sur l’hypothèse considérant l’empreinte écologique comme un indicateur de durabilité. Elle consiste à analyser la pertinence de l’utilisation de l’empreinte écologique comme indicateur au niveau local. L’étude des enjeux liés au métabolisme urbain ont reçu une attention particulière. C’est dans ce contexte que se déroulent les principes d’analyse pour cette recherche.
Qu’est ce que l’empreinte écologique des villes ? Comment peut-on la calculer et la mesurer? Qu’elle est la dimension et la taille de l’empreinte écologique des trois grandes villes des hauts plateaux centre : Djelfa, M’sila et Laghouat (chef lieu des trois wilayas)? Et enfin qu’elles sont les recommandations et les dispositions pour maintenir ou réduire la pression de l’empreinte écologique de ces trois villes ?
II Objectifs de la recherche
Les objectifs de cette recherche se résument en quelques points :
• Recueil des données nécessaires pour les trois villes : Djelfa, M’sila et Laghouat.
• Critique et justification de la méthode à appliquer pour le calcul de l’empreinte écologique des trois villes : Djelfa, M’sila et Laghouat.
• Estimation de l’empreinte écologique des trois villes : Djelfa, M’sila et Laghouat par la méthode choisie.
• Evaluation de l’Empreinte Ecologique comme indicateur de durabilité.
• Recommandations concernant les actions à entamer pour la gestion de la durabilité à partir des points faibles observés.
• Une proposition des solutions pour réduire l’empreinte écologique par le changement des modes de vie.
III L’empreinte écologique
Quand nous mangeons une orange ou un œuf, quand nous nous déplaçons en voiture, quand nous prenons une douche, nous consommons des ressources naturelles. Chacun de ces actions s’accompagne d’une consommation de ressources que la planète doit nous fournir et d’une production de déchets qu’elle doit absorber.
Une ville est aussi assimilée à un organisme vivant puisqu’elle exige des aliments et produit des déchets. Une question alors se pose : Quelle serait la surface de campagne, de lac ou d’océan, nécessaire pour fournir durablement les ressources nécessaires au train de vie actuel de cet organisme?
Cette surface que la ville nécessite pour survivre durablement est appelée empreinte écologique de la ville. Le même raisonnement peut être appliqué à l’échelle d’un pays, d’une personne, d’une famille, et à l’échelle du Monde.
Dans leur livre « Notre empreinte écologique », William Rees et Mathis Wackernagel, donnent la définition suivante : L’empreinte écologique d’une population humaine correspond à la surface écologique productive nécessaire au maintien durable de la population à son niveau de vie actuel, c’est-à-dire :
• Pour fournir l’énergie et les matières premières consommées par la population.
• Pour éliminer tous les déchets de la population avec sa technologie.
La surface écologique productive est constituée de forêts, de terres cultivées, et de pâturages. Elle comprend également l’eau potable et les ressources des océans.
III.1 L’empreinte écologique des villes
L’empreinte écologique a été calculée pour de nombreux pays. Le Footprint Network permet de consulter ces résultats online et à travers divers rapports ; l’Union Européenne a montré sa volonté de calculer son empreinte écologique tous les 5 ans (son rapport de 2010 est disponible sur www.eea.eu.int). Sur le site du Global Footprint Network sont disponibles les résultats pour la Chine, la France, l’Inde, la Corée du Nord, la Corée du Sud, le Mexique, la Hollande et les Philippines.
Mais les calculs à des échelles plus locales sont moins répandus. Néanmoins, il semblerait que les collectivités locales commencent à prendre en considération cet outil: un des meilleurs exemples qui reflète la volonté politique de mesurer la durabilité est le calcul de l’empreinte écologique de la ville de Londres.
Ces dernières années (entre 1999 et 2012), une vingtaine de villes anglaises ont décidé de suivre cette démarche. En tout, selon le Footprint Network, il doit y avoir plus d’une centaine d’études sur des villes. Il est à prendre comme exemple le calcul de l’empreinte écologique suédoise, qui s’est comparée à celle du comté de Malmöhus et à celle du bassin versant du fleuve Kävlinge.
Aussi en Europe, Oslo, Helsinki et Berlin ont calculé leurs empreintes écologiques ; en France, la Société Empreinte Ecologique SARL a calculé entre autres celle du Grand Lyon et de l’Ile de France ; la ville de Barcelone a réalisé une approximation de son empreinte écologique en 1996 en établissant une méthodologie de calcul propre au contexte espagnol qui a servi à développer ces calculs dans d’autres régions d’Espagne.
Six régions de l’Italie ont calculé leur empreinte écologique dans le cadre d’un Programme Communautaire de Soutenabilité. Santiago (Chili) et la Vallée d’Aburrá (Colombie) sont de bons exemples d’études en Amérique Latine. En Amérique du Nord, les cas de Vancouver et Toronto sont bien connus.
Le site Internet du service de l’Agenda 21 offre un lien vers une interface de calcul pour l’empreinte écologique individuelle selon les activités quotidiennes (www.agir21.org). L’utilisateur peut avoir une idée de son empreinte écologique en répondant à quelques questions d’un questionnaire à choix multiple simplifié qui détermine des valeurs d’empreinte basées sur des moyennes européennes. Ceci est un outil de communication très parlant et adapté à toutes sortes d’utilisateurs.
Cette thèse de doctorat propose le calcul de l’empreinte écologique des trois villes des hauts plateaux centre (Djelfa, M’sila, Laghouat) en prenant en compte toutes les données locales disponibles. Les villes dépendent d’énormes extensions de terre puisqu’elles constituent les plus grands centres de consommation de ressources naturelles et de production de déchets.
De plus, le niveau régional est le plus adapté pour mettre en relation les activités physiques, sociales, économiques et politiques et les enjeux du développement durable ; la même chose se passe quand on considère les flux économiques, le caractère industriel, l’éducation et l’impact des médias.
Dans le cas de l’Algérie, il ne faut pas oublier que l’histoire et le système politique font qu’une très forte identité régionale existe. De plus, les hauts plateaux centre avec les trois villes choisie ont une grande importance de part leurs situations et leurs tailles et elles constituent un important centre de tourisme, affaires et industrie. De tous ces points naît l’intérêt de calculer l’empreinte écologique à ce niveau.
IV Les phases de réalisation de la thèse
Dans sa réalisation pratique, la thèse se fera dans quatre ans répartie comme suit : Une première année de bibliographie sur notre thème de recherche. Dans cette phase théorique on va définir l’empreinte écologique, l’empreinte écologique des villes, le calcule et l’estimation de l’empreinte écologique. La deuxième année est consacré a la récolte de l’information ainsi qu’une analyses statistiques et spatiales sur nos cas d’études les villes de Djelfa, M’sila et Laghouat. L’année suivante des campagnes d’observations, d’enquêtes, d’entretiens et de restitution, en articulation avec les recherches théoriques. La dernière année est la phase de traitement, synthèse, bibliographie, capitalisation et rédaction.
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